Chouchou un jour, chouchou toujours
Publié le :
16/11/2018
16
novembre
nov.
11
2018
En mars 2007, une femme, mère de trois enfants, avait signé un contrat d'assurance-vie désignant comme bénéficiaires ses héritiers. En juin 2010, elle décède en laissant un testament favorisant l'un de ses trois enfants. En effet, elle lègue à ce dernier la quotité disponible de son patrimoine. Il allait donc hériter de l'intégralité du patrimoine de sa mère, excepté ce qui relevait de la réserve héréditaire de son frère et de sa sœur. En mars 2012, le frère décède à son tour. Les héritiers de la mère de famille signataire du contrat d'assurance-vie étaient donc : son fils « préféré », sa fille et les héritiers (une épouse et deux enfants) de son fils décédé. La question se posait alors de savoir comment devait se répartir le capital de l'assurance-vie dont les héritiers étaient les bénéficiaires. Le partage devait-il s'effectuer par tête (à parts égales entre tous les héritiers) ou à proportion de la part héréditaire de chacun ? Dans ce dernier cas, le fils bénéficiaire du testament aurait alors droit à une part plus importante du capital de l'assurance-vie. C'est en ce sens qu'a tranché la Cour de cassation : les héritiers, ainsi désignés comme bénéficiaires d'une assurance-vie, ont droit au bénéfice de l'assurance en proportion de leur part héréditaire. La Haute juridiction casse donc l'arrêt de Cour d'appel qui avait considéré que le partage devait s'effectuer par parts égales. Source : Cour de cassation, 19 septembre 2018, N°17-23568 Lien : https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000037450774&fastReqId=1677076130&fastPos=1
Historique
-
Un fils condamné, mais gratifié tout de même…
Publié le : 28/03/2019 28 mars mars 03 2019Droit de la famille20192019 / MarsLe principe est bien acquis en droit, une donation entre vifs ne peut être révoquée que dans des cas d’ingratitude très limités, dont notamment si celui qui...
-
Le curatélaire : un homme d’affaires comme les autres
Publié le : 15/02/2019 15 février févr. 02 2019Droit de la famille20192019 / FévrierUne personne en curatelle envisageait d'exercer une activité commerciale d' « apporteur d'affaires en agence immobilière » sous la forme de la micro-entrepri...
-
Majeur protégé et mariage : la restriction, encore une fois, justifiée
Publié le : 23/01/2019 23 janvier janv. 01 2019Droit de la famille20192019 / JanvierUn homme âgé de soixante-douze ans avait été placé sous curatelle renforcée pour une durée de cinq années, à la demande de sa fille. Quelques mois plus tard...
-
« Je m'appelle Fañch, avec un tilde sur le n »
Publié le : 23/01/2019 23 janvier janv. 01 2019Droit de la famille20192019 / JanvierLe 11 mai 2017 à Quimper, naissait un enfant que ses parents voulaient prénommer Fañch comme son arrière-grand-père breton. Lors de la déclaration de naiss...
-
Préjudice de « frangins malades »
Publié le : 23/01/2019 23 janvier janv. 01 2019Droit de la famille20192019 / JanvierÀ la suite d’une fécondation in vitro, un couple a eu trois garçons, dont deux sont atteints d’une maladie génétique (myopathie de Becker). Tout d'abord, la...
-
Chouchou un jour, chouchou toujours
Publié le : 16/11/2018 16 novembre nov. 11 2018Droit de la famille20182018 / NovembreEn mars 2007, une femme, mère de trois enfants, avait signé un contrat d'assurance-vie désignant comme bénéficiaires ses héritiers. En juin 2010, elle décèd...